«Si vous salissez, vous causez des inondations»: Filles et garçons dans la construction de connaissances environnementales dans les classes de l'enseignement primaire

Résumé

Que disent et font les filles et les garçons dans les classes? Que tirent-ils des «connaissances communes» qu’ils apportent à l’école en ce qui concerne le contenu des programmes? Quels sont les désirs, les préoccupations, les perceptions, les passions qui mobilisent l'espace social de la classe? Telles sont quelques-unes des questions posées par ceux qui souhaitent comprendre le sens que les filles et les garçons construisent dans leurs récits sur les événements de la vie quotidienne. À partir d'une approche ethnographique, dans cet article, j'analyse comment, dans la dynamique d'interaction, les élèves mobilisent leurs croyances, leurs interprétations et leurs explications lorsqu'ils discutent du contenu curriculaire de l'éducation environnementale. Je soutiens que les situations de la vie quotidienne qui sont travaillées dans les salles de classe nécessitent la construction d'idées critiques et réfléchies du contenu scolaire; par exemple, que l'environnement est endommagé parce que nous achetons beaucoup de choses et jetons des ordures, ou exprimons une opinion critique sur les habitudes des adultes, comme jeter des ordures dans les rues ou ne pas séparer correctement les déchets dans leurs maisons. Ces dynamiques favorisent l'appropriation d'habitudes bénéfiques pour l'environnement qui peuvent être mises en pratique au quotidien. De plus, cela met en évidence une certaine socialisation publique des problèmes environnementaux.